Parmi les joyeuseries culturelles que les États-Unis ont réussi à exporter en Europe, la plus récente, qui s’installe depuis déjà 2/3 ans en France, s’appelle le Black Friday ! Le concept est simple : écouler en un minimum de temps un maximum de stocks d’objets aussi divers qu’inutiles.
Mais heureusement, depuis un an maintenant, un contre-concept voit le jour : le Green Friday, qui opte lui pour la promotion de l’économie responsable et éthique. Deux mouvements diamétralement opposés pour deux visions différentes du monde !
Le black Friday, grande fête annuelle de la consommation
Initialement créé le vendredi qui suit la thanksgiving – aussi appelée « Le jour de l’action de grâce », une fête nord-américaine qui à pour vocation de célébrer les récoltes- le black Friday a pour ambition de maximiser l’activité économique et de doubler ainsi la mise du jackpot déjà colossal engendré par les industriels et les multinationales pendant les fêtes de Noël.
Et pour cela, toutes les ficelles du marketing, des plus grosses au plus subtiles, sont utilisées : communication massive et ciblée, effet de mode, utilisation des médias de masse le présentant comme l’événement incontournable du moment, réductions hors normes, offres limitées, stocks limités, excitation des foules, création de la sensation de rareté etc… Avec évidemment tous les débordements que cela peut provoquer.
Et bien sûr, pour optimiser tout cela et gagner encore plus d’argent, ils ont transformé le « Black Friday » en « la semaine du Black Friday ». Et oui, il suffisait juste d’y penser !
L’humanité semble vouloir produire toujours plus -à l’autre bout du monde et à moindre coût- avec pour seul objectif une consommation aveugle d’objets très souvent inutiles et achetés sur un coup de tête. Une consommation sans aucune préoccupation de son impact environnemental et social. Et pourtant, cet impact existe ! Que ce soit lors de l’extraction, du transport et de la transformation des matières premières utilisées pour ces objets, de leur production, de leurs emballages, de leur stockage, de leur transport, de leur distribution, de leur utilisation jusqu’à leur (éventuel) recyclage, chacune de nos créations industrielles offre un impact négatif bien réel sur notre monde et nos écosystèmes.
Alors que dans les temps anciens, à l’époque des chasseurs-cueilleurs, la possession matérielle était quelque chose de rare, l’homo sapiens moyen du 21ème siècle possèdera dans sa vie des millions d’artefacts. Un quantité colossale d’objets possédés dont il ne mesure quasiment jamais les conséquences induites. Des millions d’artefacts possédés par chaque personne et multipliés par les milliards d’êtres humains présents et à venir qui peuplent la Terre… ça commence à en faire vraiment beaucoup ! Toi qui lis ce texte, commences-tu à prendre conscience de l’étendu du problème ?
Mais alors que nous sommes de plus en plus nombreux sur une planète dont les ressources deviennent de plus en plus en plus rares, ne serait-il pas judicieux de mettre rapidement un gros coup de frein sur le fonctionnement actuel ? A la veille d’un effondrement écologique programmé, ne devient-il pas urgent de repenser complètement nos modes de consommation et de transformer nos économies ?
Et si chacun d’entre nous, par ses actions personnelles, possédait une partie de la solution ? Une solution que chacun pourrait commencer à appliquer ici et maintenant.
Le Green Friday, l’anti Black Friday !
Heureusement, certaines personnes au regard plus affuté comprennent la tournure économique, écologique et sociale vraiment tragique que prend l’humanité. Parmi elles, les dirigeants d’Altermundi qui ont lancé en 2017 un nouveau mouvement depuis rejoins par beaucoup d’autres : le Green Friday.
Le concept du Green Friday est simple : Offrir une réponse au Black Friday en parlant de consommation responsable et d’économie éthique et circulaire. Les thèmes de la première édition de 2017 étaient la limitation du gaspillage, l’encouragement à la rénovation et à la réparation ainsi que le recyclage. Pour l’édition de 2018, fort de nouveaux acteurs engagés, le Green Friday va encore plus loin en affinant et en enrichissant sa vision et ses thématiques.
L’objectif ultime du collectif Green Friday est de faire du dernier vendredi de Novembre un rendez-vous de la lutte contre l’hyperconsommation jusqu’à un jour faire oublier le Black Friday et sa logique autodestructrice.
Et toi, es-tu plutôt Black Friday ou Green Friday ?
Lequel de ces deux mouvements rejoindras-tu ?