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Notre système de pensée actuel détruit notre environnement, il faudrait changer notre manière de penser pour le protéger.
Steve Lambert

Dans notre monde, l’énergie constitue un enjeu majeur. La révolution liée à l’exploitation des gaz de schiste aux Etats-Unis a éveillé l’intérêt de son potentiel dans les autres pays du monde, notamment en Europe.

Mais qu’est donc ce gaz de schiste dont tout le monde parle ? Et surtout, comment est-il extrait ?

Le gaz de schiste, un gaz à l’extraction très polluante

Le gaz de schiste est du gaz naturel présent dans de vastes régions de notre continent. Comme son nom l’indique, le gaz de schiste est contenu dans une roche, le schiste, que l’on trouve dans des profondeurs moyennes allant de 1500 à 5000 mètres. Le problème du gaz de schiste ne vient pas du gaz en lui-même mais de la méthode utilisée pour son extraction : la fracturation hydraulique -Fracking en anglais.

Le schiste étant très peu perméable, le gaz qu’il contient ne s’écoule pas dans des réservoirs comme c’est le cas avec d’autres types de roches. La fracturation hydraulique consiste donc à injecter de l’eau à haute pression dans le puits. L’opération crée ainsi des fractures dans la roche et permet ainsi au gaz de s’écouler. L’eau utilisée est mélangée à du sable et à un cocktail d’une multitude de produits chimiques qui constitue jusqu’à 2% du contenu. Des produits chimiques qui lubrifient et facilitent ainsi l’écoulement du gaz.

Les dangers de la fracturation hydraulique

Environ 50% de cette eau très polluante peut être récupérée pour être traitée ou réutilisée pour une autre fracturation hydraulique ultérieure. 50% ne l’est pas.

D’une part, il y a une forte inquiétude : Elle vient de la destination de ces eaux usées hautement toxiques, celles récupérées et que les sociétés qui exploitent les gisements sont sensées recycler. Les industriels nous ont malheureusement habitués à optimiser leurs coûts au détriment de l’environnement…

D’autres part, il y a un véritable problème : L’autre moitié des eaux, qui elles ne sont pas récupérées, contaminent les sols et les nappes phréatiques avec autant de danger pour l’environnement, les écosystèmes et les populations locales.

Ce problème très grave s’accompagne d’un autre qui l’est tout autant : Les innombrables et inévitables fuites de gaz -et notamment du méthane- qui ont lieu lors de l’extraction et du transport polluent l’atmosphère et l’air que respirent tous les êtres vivants alentours. De plus, le méthane étant un gaz à effet de serre bien plus puissant que le CO2, il contribue fortement au réchauffement de notre planète.

Des intérêts puissants qui encouragent l’extraction des gaz de schistes

Derrière ces pollutions très graves, se trouvent des leviers économiques géopolitiques très puissants. D’une part, les gains pour les compagnies qui exploitent ces gisements sont colossaux. Et d’autre part, cela permet aux nations concernées de garder ou de reprendre une partie de leur indépendance énergétique, avec toutes les conséquences géopolitiques que cela sous-entend.

En face d’enjeux tels que ceux là, la santé publique et le respect de l’environnement ne pèsent malheureusement pas lourd dans la balance. Pourtant, un fois l’environnement pollué, il est trop tard…

Les gaz de schiste : Ce qu’on vous cache

Choisir entre Santé et Environnement ou Dollar$ et Indépendance énergétique

D’un coté il y a la santé et le respect de l’environnement, de l’autre l’argent ainsi que cette indépendance énergétique si indispensable à nos civilisations actuelles. Que ce soit directement ou indirectement, nous sommes tous concernés par l’extraction des gaz de schiste.

Face aux gaz de schiste et leur méthode d’extraction, nous sommes donc tous, collectivement, amenés à choisir : Allons nous soutenir les politiques qui les autorisent ou allons-nous, au contraire, les combattre ?

Parfois aussi, il arrive aussi que ce soit à titre individuel que nous ayons à faire face à ce choix. C’est notamment le cas de nombreux citoyens américains approchés par l’industrie gazière et qui se voient offrir de très grosses sommes pour les autoriser à extraire ces gaz sur leurs terres. Tentés par l’argent et/ou sans réelle connaissance approfondie du problème, la plupart acceptent.

Pourtant, à l’instar de Josh Fox, de nombreuses personnes refusent d’échanger contre de l’argent la destruction annoncée et irréversible des écosystèmes de leurs terres, celles sur lesquelles il a grandi.

Gasland : Voyage au pays du gaz de schiste

Même si le choix peut s’avérer, pour certains, compliqué à faire, il nous est interdit d’oublier que nous avons le devoir préserver la planète pour les générations futures.
Aurons-nous assez de sagesse pour respecter nos enfants et penser sur le long terme ?
Approfondir le sujet

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